Le Centre Eugène Marquis vous accompagne tout au long de votre prise en charge. Votre prise en charge va se dérouler en plusieurs étapes consécutives. Des informations vous seront données, n’hésitez pas poser des questions, l’équipe médicale et para-médicale est à votre écoute pour répondre à vos interrogations et à vos attentes.
Plus de la moitié des patients atteints d’un cancer sont traités par radiothérapie à une étape de leur parcours de soin. Ainsi, en France, chaque année, plus de 175 000 patients bénéficient d’une radiothérapie.
La radiothérapie (comme la chirurgie) est un traitement local du cancer : elle cible les cellules cancéreuses dans l’organe atteint et / ou les ganglions. Elle utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses, en les empêchant de se multiplier. Ces rayonnements sont dirigés de façon précise sur la zone à traiter, en préservant au mieux les tissus sains avoisinants (organes à risque). L’équipe de radiothérapie collabore étroitement avec l’équipe de Physique médicale afin de contrôler le débit de dose et pour des raisons de radioprotection.
La radiothérapie peut être utilisée seule (radiothérapie exclusive), ou en association avec une chirurgie ou un traitement médicamenteux (chimiothérapie, hormonothérapie ou thérapie ciblée).
On parle :
La première étape associe une consultation avec le radiothérapeute, un éventuel complément de bilan et la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
Votre médecin ne décide pas seul du traitement à vous proposer. Votre dossier sera discuté dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Elle rassemble des médecins d’au moins trois spécialités différentes (chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, et spécialiste de l’organe concerné, pathologiste, etc.). Selon votre situation, et en s’appuyant sur des référentiels, ces professionnels proposent une prise en charge thérapeutique.
Le médecin vous informera des modalités de l’irradiation, de ces éventuels effets secondaires. Il pourra vous remettre un Plan Personnalisé de Soins.
Elle consiste en une radiothérapie de l’ensemble du corps utilisée dans le cadre d’hémopathies en association avec la chimiothérapie avant greffe. Cette technique est donc utilisée en que traitement préparatoire pour une transplantation de moelle.
Les organes situés au niveau du thorax sont soumis aux mouvements respiratoires. Plus les mouvements liés à la respiration sont importants, plus le volume à traiter est grand et plus le volume de tissus sains irradiés est important. Cette technique est notamment utilisée pour certaines patientes ayant un cancer du sein gauche, ainsi, le cœur est éloigné de la tumeur lors de l’irradiation.
La radiothérapie asservie à la respiration permet d’adapter au mieux les faisceaux d’irradiation au volume cible et de mieux protéger certains organes sains.
L’irradiation n’intervient que lors d’une phase de blocage respiratoire. Le patient peut, ainsi, après un apprentissage être acteur de son traitement.
La radiothérapie stéréotaxique peut être intracrânienne et extracrânienne.
Il s’agit d’une irradiation de très haute précision utilisant des microfaisceaux convergents sur le volume à traiter. Elle permet d’irradier à haute dose de très petits volumes. Elle est couplée à des systèmes d’imagerie de très haute précision.
Elle permet de traiter en particulier certaines lésions cérébrales, pulmonaires ou hépatiques.
Cette irradiation peut être réalisée en une séance ou plusieurs séances (en général 3 à 6).
Au Centre Eugène Marquis, les techniques de stéréotaxie sont pratiquées sur deux appareils de traitement : le Cyberknife® et le Versa HD®.
Le département de radiothérapie du Centre Eugène Marquis est le centre de référence régional pour l’irradiation des lésions tumorales des enfants.
Cette activité est coordonnée dans le cadre du réseau régional de cancérologie pédiatrique basé dans le service d’onco-hématologie de l’hôpital Sud à Rennes.
35 à 40 enfants sont traités par an dans le service de radiothérapie du centre E Marquis. Les âges s’échelonnent de 1 à 17 ans, l’âge moyen étant de 11 ans. Les cancers du cerveau, les leucémies, les tumeurs osseuses, les sarcomes et la maladie de Hodgkin, totalisent 80 % des pathologies irradiées.
Les traitements sont décidés après concertation entre experts régionaux par vidéoconférence hebdomadaire.
La radiothérapie est en pédiatrie une indication rare, avec 800 à 900 enfants pris en charge par an en France. Elle nécessite des équipements dédiés, des locaux, du temps et une formation spécifique. En France, en 2015, 17 centres étaient accrédités pour cette activité.
Depuis 2003, le Centre Eugène Marquis propose une technique de traitement nommée radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité (RCMI). Cette technique permet d’obtenir un très haut niveau de conformation de la dose au volume à traiter. Cela permet d’augmenter la dose au volume cible pour améliorer le contrôle local de la maladie tout en diminuant la doses aux tissus sains environnants pour diminuer les effets secondaires.
Depuis 2009, la technique Volumétrique par ArcThérapie (VMAT) est également proposée. Il s’agit d’une évolution de la RCMI combinant:
La rotation continue du bras de l’accélérateur autour du patient ;
La fluctuation du débit de dose en temps réel ;
La modification en temps réel de la forme du faisceau en fonction des organes présents sur le parcours du rayonnement.
L’intérêt de cette technique par rapport à la RCMI est principalement un gain de temps lors de l’irradiation, limitant ainsi le risque de mobilité du patient et / ou des structures internes.
Elle permet de contrôler la bonne position de la cible tumorale lors du traitement par une acquisition d’images en cours d’irradiation. Elle est justifiée par les variations de l’anatomie et du positionnement en cours d’irradiation.
Un système d’imagerie est intégré à l’accélérateur et contrôle la position de la zone cible.
Selon les situations cliniques, 3 modalités peuvent être utilisées pour repérer la zone à traiter :
Des clichés radiologiques qui repèrent les structures osseuses entourant la zone.
L’implantation de repères (fiduciaires) dans la « cible » (prostate, foie, poumon)
Une imagerie de type scanographique (CBCT) embarquée sur l’accélérateur qui repére la zone à irradier en 3 dimensions, comme pourrait le faire un scanner.