Unité de neuro-oncologie

Afin d’accompagner les patients porteurs de tumeurs cérébrales, ainsi que leurs proches durant la prise en charge thérapeutique, une unité de neuro-oncologie a été créé au Centre Eugène Marquis.
Responsable du Département des soins de support : Dr Elodie Vauléon

L’Unité de Neuro-Oncologie, UNO, créée au CEM en 2016 est une entité unique en Bretagne. Son objectif est d’accompagner les patients porteurs de tumeurs cérébrales, ainsi que leurs proches durant toute la prise en charge thérapeutique du diagnostic jusqu’à la prise en charge palliative si besoin.

Elle est constituée de 2 médecins oncologues médicaux, de 2 médecins radiothérapeutes, du cadre du DISSPO et d’une infirmière référente en neuro-oncologie. Ses membres font aussi partie de la Société de Neuro-Oncologie Bretonne (SNOB).

 

La prise en charge au Centre Eugène Marquis

Lors de la première consultation avec l’oncologue ou le radiothérapeute, un classeur de liaison est remis au patient.  Il sert pour les transmissions entre les soignants du Centre Eugène Marquis et les soignants de ville (médecin traitant, infirmière libérale, kinésithérapeute, orthophoniste…) ce qui nous permet de renforcer la collaboration ville-hôpital.

Il est demandé au patient de le remplir au fur et à mesure de sa prise en charge, de le présenter aux différents professionnels libéraux ou hospitaliers lors des consultations pour qu’ils puissent y tracer leurs transmissions. Il peut servir également de pense bête aux patients et à ses proches,  en y  écrivant les questions qu’ils souhaitent au médecin lors de la consultation.

 

Une consultation d’accompagnement avec l’infirmière référente de neuro-oncologie est proposée au patient quelques jours après la consultation médicale, pour ré-évaluer ses besoins et proposer les aides matérielles et humaines adaptées si nécessaire.

Une consultation avec un pharmacien du Centre est réalisée afin de réexpliquer les modalités et les effets secondaires des traitements, et de s’assurer de l’absence d’interactions thérapeutiques entre le traitement anti-cancéreux et le traitement habituel du patient. Un carnet patient est donné au patient, ainsi que la fiche OMEDIT patients, qui seront placés dans le classeur de liaison. La fiche OMEDIT destinée aux professionnels est envoyée à son médecin traitant.

En cas de chimiothérapie orale, un suivi téléphonique hebdomadaire est proposé et réalisé par l’infirmière référente en neuro-oncologie afin de s’assurer de la tolérance du traitement et répondre aux questions du patient et des aidants. Ce suivi est proposé pendant les 3 premiers mois de traitement.

 

Des ateliers pour les patients

Des ateliers goûters appelés AGAPE sont proposés, au besoin, aux proches et aux aidants afin de leur donner une certaine confiance et assurance pour pouvoir accompagner au mieux leur proche malade. Ces ateliers collectifs en présence de 5 à 8 aidants de familles différentes, sont animés par un oncologue en présence d’un soignant (l’infirmière référente en neuro-oncologie ou le cadre du DISSSPO). Le 1er atelier permet d’acquérir des connaissances sur la maladie, les symptômes, les traitements et les bons gestes à faire en cas d’urgence. Un classeur, comportant un guide pour les aidants, est remis aux aidants, afin qu’ils puissent également y consigner toutes les informations reçues. Le 2ème atelier décrit les ressources humaines, matérielles, du Centre Eugène Marquis et  extrahospitalières sur lesquelles l’aidant peut s’appuyer. A partir du 3ème  atelier,  les aidants se retrouvent pour échanger sur leur vécu, leurs difficultés et leur vie en général. Chaque personne étant unique et singulière, les aidants vivent différemment la maladie de leur proche.

Des ateliers d’éducation thérapeutique destinés au patient sont en cours de création.

Des réunions pluriprofessionnelles

Enfin, une réunion pluri-professionnelle de neuro-oncologie est organisée tous les mois avec les membres de l’UNO (les oncologues médicaux, les radiothérapeutes, le cadre du DISSPO et l’infirmière référente de neuro-oncologie) pour discuter de patients à la prise en charge complexe ou problématique,  avec les membres du DISSPO (assistante sociales, psychologues, kinésithérapeutes, …) et parfois les soignants de ville (IDE libérale…) afin de réajuster les soins à domicile selon les besoins du patient ou des aidants.